mercredi 14 novembre 2012

1 an!!!

1 an! Demain, tu auras 1 an...
Que le temps passe vite, que le temps file...
Mais retournons dans le passé, mon Patator, il y a 1 an et un peu plus...

Déjà in ze bidou, il a fallu que tu te fasses remarquer... Histoire de préciser, dès le départ, qui était le Chef, histoire de préciser que tu aurais besoin d'être protégé et câliné...
Et bien oui, après avoir fait des frayeurs à tes pauvres parents (nous), en début de grossesse, avec un placenta bas-inséré, des saignements et un hématome placentaire, tu as décidé que mettre ta môman d'amuuuuuur en MAP et sous traitement à 6 mois de grossesse était une super idée. Au passage, je ne te remercie pas pour ces 2 mois et demi passés allongée et complètement shootée à l'Utrogestan (Non mais oh!)... Mais je te remercie pour ces 10 kilos perdus pendant la grossesse (même si je les ai retrouvés depuis.... ARFFFFFFFFF).

Ensuite, bien sûr, comme pour confirmer ton futur caractère et le fait que je serai ton doudou vivant préféré (j'adoreuh tes câlinous!), tu as décidé que tu ne sortirais pas de mon bidou...

Ah ben oui les gens... On a du déclencher l'accouchement post-terme sinon c'est pas drôle hein...
Alors, cet accouchement, comment dire??? Ce fut MIRIFIQUE!!! (mais oui bien sûûûûûr) A refaire, ça serait sans moi! Si si! Alors, les nulli et les futures primis, vous sortez ou vous passez directement au 2 derniers paragraphes: je n'ai pa envie d'être la cause d'une baisse brutale de la natalité...)

Donc, voici l'équation: un bébé qui ne veut pas sortir + une DPA dépassée de 3 jours + une col favorable (après 2 mois et demi en MAP, il n'aurait plus manqué que ça) + une insuffisance cardiaque légère = un déclenchement dans les règles.

Nous y voilà...
Il y a donc 1 an tout juste, le 14 novembre 2011 au soir, je rentrait à la maternité. Le lendemain, j'allais te rencontrer!!! Gygy d'amour me connaissant (je suis une vraie chieuse...) avait réservé une chambre seule pour mon petit confort (hiiiiiiiiiiiii). En guise de dernier repas du condamné, le Cromagnon -ton papa- nous a servi un bon Quick du drive (les sages-femmes en bavent encore huhuhu). Mmmhhh, un régal...
Après un dernier monito montrant quelques contractions aussi inefficaces que douloureuses, Cromagnon est rentré faire dodo tout seul dans son grand lit... Moi, je n'ai pas trop dormi (l'angoisse, l'excitation, toussa ...ET le lit d'hôpital pas confortable).

Le lendemain, à 7h30 et après un lavement (beeeeeeeeek) (mais je m'estime heureuse, ce fut le seul en 4 accouchements), la sage-femme qui allait m'assister est venu nous chercher (ton papa et moi) pour nous installer en salle de naissance... Et comme par hasard, c'est la sage-femme que j'ai eu pour l'accouchement de Pinouchet et de Fifinelle... Heureux hasard puisqu'elle doit être la personne la plus douce que je connaisse!

A 8h, après inspection (glamour, comme toujours!), la perf est posé par la stagiaire supervisée par sa prof (la chef de service) qui m'explique le déroulement des choses et qui me dit qu'un accouchement déclenché dure plus longtemps qu'un accouchement naturel (MOUAHAHAHAHA). Mon col est à 3cm... Elle me conseille la péridurale vu que les contractions sont plus douloureuses que pour un accouchement naturel (...). Vu mon expérience (super désagréable) avec Fifinelle, je préfère éviter et je lui explique. Gygy sera bientôt là, il conduit son fil à l'école et il arrive (dixit la sage-femme).

A 8h15, la stagiaire revient augmenter la perf. Sa prof m'ausculte et me positionne sur le côté pour que je sois plus confortable. Je suis à 3,5 cm. En fait, je douille tellement depuis 2 minutes (et je ne suis absolument pas douillette, je tiens à le préciser) que je me pose la question de la péridurale (y a que les imbéciles qui ne changent pas d'avis...). Juste quand je veux lui demander, j'ai une sensation horrible qui m'assaille: je te sens descendre dans mon bassin alors que je sais ne pas être à dilatation complète... Je crie à la sage-femme que je te sens descendre (au 4ème accouchement, tu commences à te connaître...). La chef me dit que ce n'est pas possible mais me remets quand même sur le dos (avec les pieds dans les étriers) quand elle voit ma tête... Elle me dit alors de ne pas pousser vu que je ne suis pas à dilatation complète (comme si je ne le savais pas). Je lui réponds donc (en hurlant) que je ne pousse pas mais que tu descends tout seul (sale gosse).

Après, tout s'enchaîne à une vitesse folle. La chef et la stagiaire appuient (comme 2 folles) sur mon périnée pour m'éviter la méga-déchirure et la sage-femme te réceptionne (comme un ballon de rugby. Rhoooooo, si on ne peut même plus plaisanter!). Je n'ai poussé qu'une seule fois: tu as fait tout le travail pratiquement tout seul. A un moment, la douleur a été si forte que je me suis sentie partir (probablement une chute de tension d'après gygy) mais ton papa a été là pour me soutenir et me "secouer" (perso, je me suis vue mourir, pas sympa comme sensation)!
Mais quel magnifique cadeau au final: TOI!!!

A 8h29, 29 minutes après la pose de la perf, la sage-femme te mettait dans mes bras! Un accouchement "boulet de canon" mais on avait déjà compris que, quand tu décides quelque chose, tu n'y vas pas par 4 chemins...
Bon, je vais te passer l'épisode couture et électrocardiogramme, ce n'est pas le plus intéressant, on est d'accord!

Mon Patator, je t'aime de tout mon cœur et de toute mon âme!

Un petit mot pour gygy (en passant): Vous êtes arrivés après la bataille (oserais-je dire "comme d'hab"? huhuhu) mais je tenais à vous remercier pour avoir suivi mes grossesses, pour me suivre encore et aussi pour votre humour à 2 balles (même si vous pouvez et savez être très sérieux). Merci.

Un petit mot pour toi, lecteur/trice: je ne te cache pas que je n'ai pas rêvé d'un tel accouchement. Je ne te cache pas que, quand j'y repense, j'ai encore des regrets. J'ai même encore du mal à en parler et, pendant longtemps, je n'ai pas pu/su en parler. Le faire maintenant, écrire sur ce jour, en regardant mon fils jouer à côté de moi, me sert aussi de thérapie...
Heureusement, tous les accouchements ne sont pas comme ça et j'en suis la preuve vivante: 4 accouchements et tous différents... Mais ça, c'est une autre histoire!!!
Et pour terminer sur une belle note: mon fils fait partie de ce qui m'est arrivé de mieux dans la vie et, pour ça, je ne saurai jamais assez le remercier!


2 commentaires:

  1. j'adore ton récit : le gore qui te tire la larme !
    eh oui, pas toujours facile de mettre les mots sur ces moments si forts et si imprévisibles...

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  2. Maman fourmi, je dois bien t'avouer (je te tutoie, je peux?) que j'ai versé une larme en me relisant...
    J'avoue, je suis une vraie émotive qui pleure souvent (de joie, de peine, de rire, de rage,....) :)

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